Il s’est effectué un virage de tendance au cours des deux dernières décennies où l’on a vu le cinéma perdre le leadership du narratif visuel au profit constamment grossissant des séries. A tel point qu’un éminent « script doctor » professant son art autour de la planète a déclaré sans ambiguïté que « désormais les meilleurs talents travaillent pour la télévision », c’était avant plateformes, que dirait-il aujourd’hui ? Pourtant la série conservera toujours son schéma de feuilleton à multiple rebondissements qui allonge irrémédiablement la sauce au point de lasser les plus férus, tandis que le cinéma continue de raconter une histoire dans le cadre d’un temps précis. Les séries ne sont pas bonnes, ni satisfaisantes, et leur succès reste une énigme pour une vision éclairée de la narration.